On l’aura attendu celui-là! Annoncé il y a des lustres et n’ayant donné aucune nouvelle depuis, Pokemon Trading Card Game Pocket est sorti presque par surprise en fin d’année 2024. Ca ne l’a aucunement empêché de faire un malheur, puisque 60 millions de pokémaniaques y jouent déjà. Le succès est-il justifié? C’est ce que l’on va tenter de voir.
Décrire la nouvelle application de Dena est assez simple, puisqu’il est la transposition numérique directe du jeu de cartes Pokémon que les fans s’arrachent depuis plus de vingt ans. Le gameplay se développe donc sur deux axes : collectionner et jouer aux cartes. Première différence de taille avec l’original : les paquets de cartes ne coûtent rien. Uniquement disponible sur Iphone et Android, Pokemon Trading Card Game Pocket prend un modèle free to play qui n’exige aucun investissement pour jouer, mais va évidemment proposer des micro transactions aux plus accrocs. On y reviendra plus bas.
Une collection virtuelle totalement gratuite
La base du jeu est diablement simple, puisqu’il s’agit… d’ouvrir des paquets de cartes! Le titre est assez généreux sur ce plan, puisqu’on peut de récupérer en moyenne deux paquets de cinq cartes toutes les 24 heures, en partie grâce aux récompenses très généreuses et faciles à obtenir. En pratique, un paquet est accessible chaque demi-journée, mais l’on peut “acheter” du temps pour raccourcir ce délai au moyens de sabliers. Ceux-ci sont légions, si tant est qu’on ne voit même pas l’intérêt de payer. Un pass mensuel vendu 9,99€ permet d’ouvrir un paquet de plus par jour, mais à prix-là, difficile de considérer que ça en vaut la chandelle.
Sur les 226 cartes et même avec les 68 ajoutées récemment, on en a rapidement la moitié. A noter que Pokemon Trading Card Game Pocket semble mélanger plusieurs générations, ce qui être déroutant pour les fans de la première heure. Visuellement, comme en version physique, les illustrations vont du médiocre au magnifique, et les sacro-saintes cartes holographiques sont évidemment de la partie. On est loin du total, mais chacun devrait trouver des cartes qu’il aime. Notez qu’il est possible de piocher au hasard dans les paquets obtenus pour les autres joueurs : on reçoit aléatoirement une carte sur les cinq, mais celles-ci sont visibles. On peut donc viser facilement des cartes non encore acquises, et cela toujours gratuitement.
Une expérience ludique qui n’a pas pris une ride
Une fois que l’on a assez de cartes (et que l’on veut jouer), il faut former son deck. Il existe des deck d’emprunt pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête, mais une grande partie de l’intérêt consiste à s’organiser un deck bien à soi. Un deck doit contenir exactement vingt cartes, réparties entre pokémons et cartes dresseur, qui on le rappelle sont des cartes de soutien. La constitution d’un deck est une science très fine, mais incroyablement enthousiasmante et gratifiante. Il faut bien répartir les pokémons de base et les évolutions, sans quoi la défaite est certaine. Le choix des cartes dresseur doit être mûrement réfléchi aussi, l’exemple type étant la carte Erika qui ne fonctionne que sur les pokémons de type plante. Il y a des tas de possibilités d’approche, des nombreuses stratégies différentes, et le potentiel des cartes est suffisamment équilibré pour qu’on puisse choisir ses préférées.
Le gameplay suit les bases du jeu de cartes physique. On commence avec un pokémon de base pioché dans son deck et on le fait évoluer en piochant au cours des tours pour lancer des attaques plus puissantes. Comme dans l’original, les attaques coûtent des cartes énergie. Différence majeure avec le jeu de cartes sur table, il n’y a pas besoin de prévoir de cartes énergies dans le deck : le jeu en fournit une automatiquement à chaque tour. Le problème est que la répartition se fait au hasard, ce qui rend les decks bicolores pour ainsi dire inutilisables. La partie se termine lorsque l’un des joueurs a mis trois cartes adverses KO, sachant que les cartes EX telles que Dracaufeu et Sulfura valent deux points. Le gameplay tactile est très intuitif et ne souffre aucun défaut de jouabilité. Un game design remarquable.
Pokemon Trading Card Game Pocket peut donc être joué 100% gratuitement, les achats visant principalement des éléments cosmétiques comme des tapis de jeu, jetons et porte-cartes, tous virtuels évidemment. Cela n’empêche pas les développeurs de pratiquer certains abus puisque les dits accessoires demandent une quantité de poké lingots valant près de 15 à 20€. Pour ce prix-là, en magasin, on a un deck complet…
Pokemon Trading Card Game Pocket est une excellente adaptation numérique du jeu de cartes. Fidèle, jolie, légère, déjà très riche et jouable gratuitement sans aucune pub, l’application plaira aux anciens du jeu de cartes, comme aux fans de Pokémon au sens large qui aiment les cartes à collectionner. Il faut juste faire attention à utiliser les micro transactions avec modération.
Pokemon Trading Card Game Pocket
Editeur/développeur : The Pokémon Company/Dena
Genre : Jeu de cartes
Modes : Solo, multijoueur en ligne
Sortie France : 30 octobre 2024
Machine(s) : iOS, Android
