20 ans après avoir trôné dans les charts avec son tube « Femme Like U », K.Maro revient faire vibrer les foules avec « La Reine de la fête ». Un hit électro-pop officialisant son rebranchement de micro après des années sur off mais toujours dans l’industrie musicale.
Nouvelle pierre au royaume
Il manquait un homme comme lui sur le devant de la scène ! Un artiste libre qui a pris le temps de murir son retour sous le feu des projecteurs. « Nous, on a bravé les tempêtes, Et les vagues à l’âme, On a affronté les hyènes et les loups, On a franchi le sommet de la montagne, On a fait taire les jaloux et les fous, On a pansé nos blessures sur le macadam » scande K.Maro de sa voix rauque toujours autant identifiable, au bras de « La Reine de la fête ». Des paroles explicites et introspectives faisant écho aux obstacles rencontrés par l’artiste au cours de sa carrière. Sur une ambiance électro-pop entre synthés rétros et beats modernes, le chanteur se livre sur ses combats, ses blessures mais aussi critiques et victoires. Rassurant ses fans de l’époque et abonnés toujours présents sur cet air entêtant et fédérateur. Une production dansante hyper efficace faisant le pont entre son univers passé et sa quête de jouer avec les codes actuels. Un artiste de 45 ans qui ne se contente pas de surfer sur une vague de nostalgie mais qui s’aventure vers de nouveaux horizons. Le tout sans stratégie marketing et une grande sincérité. Un retour en pleine lumière en tant que chanteur après des années sous la casquette de producteur et hommes d’affaires ayant bâti son propre royaumedans l’ombre. « Parce que l’ultime liberté, le luxe, c’est d’être dans une zone où tu fais les choses pour toi, après des années de maturation, d’expériences, de profondes introspections et de remises en question, de travail en laboratoire sans la pression ni du temps, ni de la gloire, ni du show business dont tu connais les désillusions. » confiait-il justement il y a quelques jours sur ses réseaux sociaux. Bien décidé à rouvrir sa propre porte où « Oser, créer, mélanger ou se surprendre, devient un plaisir personnel d’abords, sincère ensuite puis généreux enfin » précise sans langue de bois Cyril Kamar de son vrai nom. Un artiste qui continuera d’avancer loin des diktats avec l’EP « The VS Projekt vol 1 ». Un « projet hybride où les mélodies intemporelles croisent les vibrations des synthétiseurs, modulaires, et claviers vintage » qui résonnera dés le 6 juin prochain.
Un roi du dancefloor
Un virage amorcé il y a quelques mois avec un EP anniversaire célébrant les 20 ans de son fameux « Femme Like U » demeurant à l’heure actuelle son plus grand succès. « Donne-moi ton coeur, baby, Ton corps, baby, Donne-moi ton bon vieux funk, Ton rock, baby, Ta soul, baby, Chante avec moi, je veux une femme like you, Pour m’emmener au bout du monde, Une femme like you, hey » palpitait-il d’un timbre éraillé, des chaînes en or autours du cou. Un personnage bling bling un peu bad boy volontairement caricatural qui a vendu pas moins de deux millions de singles de ce morceau populaire. Un refrain qui a tourné en boucle dés sa sortie en 2004, toujours sur toutes les lèvres, repris entre autre par Coeur de Pirate ou dernièrement Julien Doré. Les trentenaires se souviennent aussi de son hit « Crazy » ou du poignant « Sous l’oeil de l’ange ». Une « Good Life » fulgurante qu’il a vécu à fond puis rapidement stoppé pour se consacrer à d’autres projets moins médiatisés. Entre autre le management d’une certaine Tamara Marthe alias Shy’m pour le grand public dont il a guidé le succès. Ainsi que la fondation de plusieurs labels à l’abris des regards. Mais l’ambiance de la scène a fini par le rattraper lors d’une session retrouvailles à travers le monde témoignant plus que jamais de cette éternelle ferveur autour des années 2000.
DROUIN ALICIA