Il est l’un des grands classiques les plus repris dans le monde. Mais rarement en français et avec autant d’intensité. Quelques mois après avoir chanté pour la réouverture de Notre-Dame, Vianney prolonge l’hommage en mettant en ligne son adaptation d’« Hallelujah » pleine de symbolique et d’émotions.
Célébration d’une « splendeur retrouvée »
Les images ont fait le tour du monde. La toiture de Notre-Dame de Paris consumée par les flammes. Un incendie qui a fait la une des Médias et ému des milliers de français ainsi qu’au-delà des frontières. À commencer par les habitants et passants de la capitale, nombreux à s’être déplacés dans le secteur le 15 avril 2019. Une tragédie demeurant à l’heure d’aujourd’hui encore mystérieuse, l’origine du feu n’ayant pas été concrètement élucidé. Depuis la vie a repris son cours au sein de ce lieu figurant parmi les plus visités de France où se précipitent chaque jour environ 30 000 personnes. Une cathédrale ranimée le 8 décembre dernier après des mois de rénovation. Une réouverture au public précédée la veille d’une grande soirée musicale. Avec au micro une dizaine d’artistes de divers horizons, allant de Clara Luciani à Pharrell Williams en passant par la soprano Nadine Sierra ou Vianney. Chanteur qui avait choisi de célébrer cette nouvelle inauguration avec le légendaire « Hallelujah » de Léonard Cohen. Grand classique faisant écho à toute la symbolique de ce monument religieux en pleine renaissance. « Nous sommes si petit face à Elle, à ces pompiers qui l’ont sauvées, et aux artisans qui ont permis cette renaissance » écrivait Vianney poétiquement sur ses réseaux sociaux le lendemain encore marqué par la « splendeur retrouvée » de Notre-Dame. C’est d’ailleurs sur son parvis depuis un banc que le chanteur est retourné il y a quelques jours réinterprété cette version inédite pour un live surprise en petit comité. Avant de mettre en ligne sa chanson ce 15 avril 2025, six ans jour pour jour après le drame. Comme pour mieux boucler la boucle.
En communion avec la bâtisse
« Un jour la dame a dit D’accord, Je prends les flammes mais pas la mort. On raconte qu’elle a fait son refuge en nous. Après les froids vint le soleil, Et la revoilà, de ses merveilles, Il est venu le temps de l’Alléluia ! » murmure-t-il d’un ton solennel sur des mots validés par les ayants droits du chanteur canadien, disparu en 2016. Un geste rare et fort témoignant de l’authenticité de sa démarche. Un texte personnel tout en douceur et émotion, guidé par son ressenti face à la grandeur et symbolique de la cathédrale. Des paroles empreintes de spiritualité, tombées du ciel telle une évidence pour le chanteur très croyant. Inspiré par cette prestation unique demeurant « l’un des moments les plus bouleversants de sa vie » et du lâcher-prise qui l’a habité à cet instant. « Le choix des mots me paraissait au-delà de primordial » confesse-t-il dans un communiqué. Un artiste proposant une adaptation libre de ce grand classique mystique mêlant croyance et amour, plutôt qu’une traduction littérale. Avec une touche de sensibilité et grande sincérité le chanteur se laisse aller à une interprétation vibrante et chaleureuse. Une relecture enregistrée au sein de la bâtisse en choeur avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Gustavo Dudamel et les arrangements de cordes de Clément Ducol. Une instru sans fioriture chaleureuse et sensible accordée à des paroles poétiques. Pour une chanson douce et poignante sonnant comme une prière moderne de recueillement et d’espoir tout en respectant l’âme de la chanson originale. Avec en prime, une reproduction de la façade du monument dessinée par l’artiste lui-même. Un single surprise succédant aux titres bonus « A 2 à 3 » sortis en novembre dernier. Mais pour l’heure isolé, Vianney n’envisageant ni nouvel album ni de remonter sur scène avant fin 2026.
DROUIN ALICIA