Après le succès monstre de Monster Hunter World en 2018, on pouvait estimer que Capcom ne quitterait plus jamais PlayStation et Xbox. Pourtant trois ans plus tard, l’éditeur signait de nouveau avec Nintendo pour Monster Hunter Rise avant d’encore se raviser cette année avec Monster Hunter Wilds revenu sur PS5, Xbox Series et PC en lancement simultané.
Le résultat est sans appel. Capcom a expédié 8 millions d’exemplaires de Monster Hunter Wilds dans le monde dès le premier week-end. C’est deux fois plus que Monster Hunter Rise sur Switch et un nouveau record de volume pour un lancement de l’éditeur. Même Resident Evil n’a jamais fait aussi bien. Ce n’est pas tout car en un mois, ce dernier épisode a atteint la barre symbolique des 10 millions de livraisons sur le globe. Monster Hunter Wilds fait sans surprise un carton au Japon où il est en train de dépasser les 800’000 ventes physiques, auxquelles il faut rajouter un chiffre de ventes dématérialisées sûrement conséquent. En France, le titre de Capcom a vite été éclipsé par Split Fiction, le jeu coopératif d’Electronic Arts et succès surprise de ce début d’année.
Aux Etats-Unis, Monster Hunter Wilds prend sans mal la tête du marché en février, y compris sur l’année. Là-bas aussi, il fait le double de Monster Hunter Rise, démontrant bien que l’idée d’une exclusivité Switch a été tout sauf productive. Capcom semble d’ailleurs couper le cordon avec le Big N puisque Monster Hunter Wilds n’a pas fait l’objet d’une annonce sur la Switch 2. L’autre grand gagnant du premier trimestre s’appelle Kingdom Come Delivrance 2 : le jeu de rôle médiéval du développeur Warhorse s’est vendu cinq fois plus vite que sa préquelle pour atteindre rapidement les deux millions d’exemplaires mis sur le marché.
Le jeu de stratégie Civilisation 7 ferme le podium sans plus de détail. On remarque que le portage Switch de Donkey Kong Country Returns a coulé comme une pierre : ça n’augure rien de bon pour Donkey Kong Bananza sur Switch 2, qui sera vendu sensiblement plus cher et sur un parc de machines limité. Les ventes de consoles outre Atlantique sont presque retombées au niveau d’avant COVID, avec un quart des ventes en moins par rapport à l’an dernier. On peut cependant estimer que la Switch 2 et surtout GTA VI remettront le marché à flot pour 2025.
Assassin’s Creed Shadows obtient de bons résultats au lancement malgré le peu de cas qu’il fait de l’histoire japonaise. C’est le jeu le plus vendu de mars aux Etats-Unis et le troisième meilleur lancement pour un jeu de la série là-bas. Ubisoft peu respirer, même si le défi est d’imposer le jeu dans la longueur. Ce n’est pas encore fait, vu la très grande animosité qui a entouré sa sortie. En tout cas, Assassin’s Creed Shadows trouve un écho certain en France : il est invaincu depuis quatre semaines dans le top des ventes (physiques uniquement) du SELL. La PS5 a continué de mener la danse outre-Atlantique malgré des ventes de la machine en baisse de 26%. Une PS5 sur deux vendue aux Etats-Unis cette année n’avait pas de lecteur de disque. La Switch dévisse elle de 37% : il est bien temps pour la console suivante.
Côté jeu de rôle japonais, pas de miracle pour Xenoblade X Definitive Edition, 17e du top américain malgré sa minorité très vocale. Le remaster écoule 100’000 exemplaires au Japon d’après Famitsu, pas vraiment un exploit pour une exclusivité Nintendo. KoeiTecmo lui se félicite du lancement canon de Atelier Yumia : 300’000 exemplaires expédiés dans le monde, mais le marché national pèse probablement assez lourd dans le total puisque 80’000 copies physiques ont déjà trouvé preneur au Japon.